Édition du jeudi 27 février 2003
Fonds structurels européens 2000-2006 : il y a urgence pour les collectivités territoriales françaises à les mobiliser, selon une étude du Sénat
Le Service des Collectivités territoriales du Sénat vient de réaliser une étude sur « les Fonds structurels européens 2000-2006 à la croisée des chemins ».
Cette étude a pour objet de tenter une réflexion sur les causes du retard pris par notre pays dans la consommation des fonds structurels européens et sur les effets que cela est susceptible dentraîner si lon ny porte pas remède rapidement.
Les fonds structurels sont gérés en trois branches, très inégalement dotées en crédits : les programmes dinitiative nationale (94 % des crédits) ; les programmes dinitiative communautaire (5,35 %) et les actions innovatrices (0,65 %).
Sur la période couverte par la programmation 2000-2006, la France devait bénéficier de 14,62 milliards deuros 1999 au titre des premiers programmes ; de 1,046 milliard deuros au titre des seconds et de quelques dizaines de millions deuros au titre des actions innovatrices.
Le Sénat estime quil y a « urgence pour les collectivités territoriales françaises à mobiliser les fonds structurels auxquels elles peuvent prétendre ».
En effet, dune part, le taux de programmation des crédits qui devait être de 30 % en juin 2002 nest que de 12 %, révélant un très faible niveau dengagement ; dautre part, lélargissement de lUnion européenne va inévitablement se traduire par une translation vers lEst dune grande partie des fonds programmés à lavenir.
La France risque donc de perdre non seulement une grande partie des crédits de lactuelle campagne mais aussi des programmations à venir.
Létude du service des collectivités territoriales se divise en trois parties :
La première propose un rappel des règles de programmation et de mise en oeuvre des financements communautaires dont bénéficie la France.
La deuxième sattache à retracer le parcours à suivre pour un porteur de projet, du montage de son dossier aux différentes étapes de versement de la subvention, sans oublier le régime des contrôles applicable et des sanctions auxquelles sont exposées les démarches tardives.
Enfin, la troisième partie de létude aborde les perspectives ouvertes par les récentes mesures gouvernementales de simplification dans la gestion des crédits et par lexpérimentation lancée au profit de la collectivité régionale en Alsace et en Auvergne.<
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